Arrivée de l'Attachée Diplomatique Royale

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Elle avait été nommé à cette charge en aout dernier. Mais les événements qui suivirent l’empêchèrent de pouvoir assurer son travail.
La guerre se finissait et elle-même avait rendu sa couronne comtale après trois mandats successifs à la tête du Maine et un quatrième comme conseillère directe de la Comtesse en place.
Aujourd'hui, d'autres prenaient la suite, elle était donc libre de pouvoir œuvrer à sa charge d'officier royal.
Elles étaient deux, la Première Secrétaire d’État et elle-même. Se divisant le Royaume, elle avait hérité de toutes les provinces Hors du Domaine Royal.
Pas Chancelière, elle représentait d'abord et surtout la Couronne.
Maintenant qu'elle n'avait plus de responsabilités Comtales, il était grand temps de faire connaitre le travail qu'on lui avait confié. De plus la diplomatie royale tendait vers un renouveau, plus de dynamisme, de dialogue, d'union. Elle se devait d'en être la messagère et d'être celle qui tenterait d'insuffler le même élan à toutes les ambassades dont elle avait la charge.

Se présentant aux portes des ambassades des Flandres, vêtue de noir de pieds en cape, elle sourit en posant ses yeux sur la bâtisse qu'elle connaissait déjà. Ancienne Chancelière du Maine, elle était déjà venue, une fois.

S'approchant de celui qui semblait responsable des entrées, elle s'inclina avec déférence.

Bonjour, je me nomme Karyaan le Verdier Lómàlas, Comtesse de Beaumont-sur-Sarthe, Dame de Louailles et Bois-Brault. Je me présente ici en tant qu'Attachée Diplomatique Royale aux Provinces de France.
Serait-il possible de me faire introduire, ou bien de me faire simplement rencontrer son Excellence Quiou Deswaard de Noldor ?
Voici ma lettre de créance qui atteste de mes fonctions.

Lui tendant la lettre, elle lui sourit et attendit.

Citation :: De nous, Alandrisse de Montbazon-Navailles, Premier Secrétaire d’État,
À ceux et celles qui liront cette lettre, Salut et Paix !

Par la présente, nommons Karyaan le Verdier Lómàlas, Attachée diplomatique Royale. Elle aura pour tâche d'apporter aide et conseil aux provinces Hors du Domaine Royale.

Attestons que celle-ci travaille pour nous afin de garantir une diplomatie intérieure unie au sein du Royaume de France.

Faict à Paris, Le 29 Février mil quatre cent soixante,

Norbert Van Steernberghe, illustre préposé à l’accueil de la Tour, était préalablement occupé pour le moment à ordonner aux gardes de mieux se placer, d’adopter une posture convenable, de veiller, plus tard, à lustrer ces armoiries Comtales qu’ils arboraient fièrement, mais trop salement à son piètre goût.

Ainsi, quand vint à se présenter une figure toute de noire, à la vêture sans espoir, il crut un instant, en se retournant, avoir affaire à Sa Terreur de Chancelière, qui le prenait souvent par surprise, qui arrivait silencieusement, pernicieusement pour mieux surprendre ses petites mains…la main dans le sac, justement !

Mais non, non ce n’était pas la Noldor, du moins, pas encore.
Cependant s’agissait-il présentement de quelqu’un d’aussi important, comme on en croise régulièrement à même les dédalles de ces innombrables succursales.
A savoir une Attachée diplomatique Royale.

Le Norbert de s’incliner obséquieusement, donc, et, dans un excès de zèle, de déclamer.

Votre Grandeur, c’est un réel plaisir pour moi de vous voir fouler le sol flamand et de nous honorer de votre présence. Mais je vous en prie, laissez-moi vous mener jusqu’en le bureau même de Son Excellence Quiou Deswaard de Noldor, notre Chancelière.

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Et c’est ainsi qu’un maigre convoi, précédé quelques instants plus tôt par une valetaille chargée de communiquer la qualité des arrivants, vint à pénétrer en les abymes dédiées à la Sombre deswaardienne.
Engoncée en une robe à tassel ténébreuse, sur laquelle reposait une surcotte d’Anjou noire, toujours, cette dernière se leva à l’entrée de l’invitée, tout en rajustant bien évidemment son appréciable pelisse de vair obombré posée négligemment sur ses frêles épaules.

Le Bonjour vous va, Votre Grandeur.

Contournant son bureau, elle adressa un bref signe de la sénestre, véritable serre, à l’adresse du Steernberghe, qui s’inclina docilement avant de rebrousser chemin et de laisser les deux Noires, les deux Attristées, seule à seule.

La Deswaard désigna enfin une tablée plus cossue, plus à même de recevoir une converse bien tournée par rapport au bureau, avant d’ajouter d’une voix morne, lasse, comme toujours et à jamais.

Il est agréable de voir la très aristotélicienne Couronne Royale nous envoyer quelques personnes de votre qualité.
Allons, prenons place, je vous en prie. Mais dites-moi...Est-ce que « l’Excellence » peut vous être complaisamment attribué de par vos fonctions, ou bien devrai-je me contenter de « Votre Grandeur » ?

Simple mise en bouche par quelques questions de moindre importance, presque superflues.

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Rabattant sa lourde capuche sur ses épaules, dévoilant un visage diaphane, pâleur accentuée par ses cheveux d'ébène et ses yeux gris nuage, la Sorcière s'inclina en direction du préposé pour le remercier de l'avoir si promptement mené là où elle espérait justement aller.
Reportant son attention sur la Chancelière et d'une voix calme et posée, presque neutre, sans timbre réel.

Bonjour à vous Excellence. Vous pouvez me nommer comme il vous plaira, même si je suis ici en ma qualité de diplomate royale. Donc si vous me demandez de choisir, alors ça sera Excellence tout comme vous.

Balayant de ses yeux de pluie la pièce sobre, elle fit glisser sa besace de ses épaules et se défit de sa lourde cape noire qu'elle posa sur un dossier de chaise. Révélant alors un ventre rond portant la vie, croisant les mains derrière son dos, la Sorcière fit lentement le tour du bureau, puis s'arrêta et fit volte face.

Je vois que nous avons les même goûts pour le modeste, le sobre et le discret.

S'approchant de nouveau, elle s'assit sur l'une des chaises avec toute la délicatesse qui émane souvent des femmes enceinte de plus de sept mois. Posant sa main sur son ventre, réflexe qu'elle commence à prendre depuis quelques semaines, surtout depuis que la petite chose qui grandissait, s'amusait à un jeu pas encore à la mode en ce temps moyennageux... le foot en salle !

Je vous remercie de me recevoir Excellence. Vous devez vous demander qui et surtout ce que je suis. Et pourquoi je suis ici... non ?

Question stupide s'il en est, mais c'était une manière de laisser à l'autre tout loisir de rester maitre de la conversation. Elle n'est pas chez elle après tout, il est donc normal d'être à disposition de la curiosité de son hôte.

lord qui venait à peine de rentrer en Flandres accompagné de son frere licorneux Guillaume se présenta à la chancellerie Flamande pour y retrouver son bureau surement bien poussiereux depuis son depart, suite à la levée de ban.

Passant proche du bureau de la chanceliere il entendit une voix bien connue, mais plus souvent croisée à Ryes qu'en ce lieux.

S'approchant de la porte il reconnu tres vite la silhouette de sa soeur ecuyer Karyaan discutant avec sa chanceliere. Il approcha discretement s'exclamant

Voila une illustre personne que je connais bien !!!

S'inclinant pour saluer la chanceliere et la comtesse Karyaan.
Il se redressa et par un sourire non dissimulé, si rare sur son visage, il salua l'invité

Bonjour ma soeur, quelle surprise de te voir aux portes de la tour sainte catherine, quel bon vent t'amène en terres du nord ? Tu viens me chercher ? Nous devons repartir avec l'ordre ?

Il resta là, interrogatif

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Papillonnant des cils alors qu'elle reportait son attention sur le nouveau venu qu'elle eu du mal à reconnaitre, ne s'attendant pas vraiment à le voir ici en fait. Se relevant non sans un ronchonnement typique. Se redressant de toute la hauteur de sa petite taille, s'inclinant légèrement.

Mon frère... je suis ravie de vous savoir ici présent. Cela me conforte et m'assure que vous avez donc fait bon voyage. Je vous rassure, je ne suis pas venue vous chercher. Je suis ici pour une toute autre raison.

Reportant un instant son attention sur la Chancelière qui venait de se faire prestement envahir, puis revint sur son frère d'arme.

Et vous ? Que faites vous ici ? Comment se porte le Chevalier de Jeneffe ?
Enfin... si vous le permettez, nous deviserons plus tard, je ne voudrais pas indisposer son Excellence par notre papotage hors de propos.

Il se rendit alors compte que sa place n'etait pas en ces lieux et retorqua

Notre frere Guillaume se porte bien et de mon cote je suis moi même ambassadeur pour les Flandres en Limousin et marche d 'ou ma presence ici. A l occasion passé me voir à mon bureau ou en taverne.

Je vous laisse maintenant deviser sur les affaires qui vous emmenes en Flandres

Se tournant vers la chanceliere

Je vous pris d excuser mon intrusion excellence, les champs de bataille me font souvent perdre mes manières quand j y reste trop longtemps. Je prends congé de ce pas.

il s inclina et quitta la piece

La Deswaard, toute affairée qu’elle était à remplir posément, d’un liquide carminé, deux godets finement sertis, gracieusement ouvragés, n’offrant que son dos sur lequel glissée une chevelure garnie, tombant en les précipices même du néant, la Deswaard, donc, n’avait pu que découvrir l’intrusion en se retournant, le sourcil arqué sévèrement, la bobine figée, comme d’accoutumée.

Elle avait prit le parti de ne rien en dire, de s’installer, coupes en main, aux abords de la gracile et non moins pleine Comtesse, de s’immiscer pernicieusement en la converse licorneuse, de jauger chaque parole tout en conservant une attitude flegmatique, par trop stoïque et pourtant si naturelle. La Terreur songeait par la même occasion à revoir le dispositif établi aux devants même de ses locaux, de ses bureaux, imaginant déjà son courroux poindre, son dégout s’adjoindre à titiller docilement ses sombres et obscures pensées.

Qu’importe, quand le Seigneur amorce un départ, la voila qui glisse, d’un ton trop neutre :

La Bonne Journée à vous, Excellence. Vous aviez manqué à la Flandre, et point ne puis-je m’empêcher que de supputer que la Flandre, à son tour, vous aura manquée.

Puis, revenant à sa prime interlocutrice, elle fit tournoyer quelques instants, autour d’un doigt hyalin, un anneau d’or parmi d’autres joailleries, qu’elle avait fait représentatif de sa présente charge.
Enfin, elle haussa imperceptiblement le menton, méprisable et méprisant, bien que jamais cet effet n’ait sciemment été recherché.

Non.
Point ne suis-je pour le moins surprise, Excellence, de vous savoir à mes côtés ce jour, et nullement je n’ai l’heur que de me poser toutes ces imposantes questions. Car je vous sais rattachée à la Couronne Royale, et plus précisément à la Première Secrétaire d’Etat, je vous sais avoir pour fonction que de complaisamment veiller aux bons liens diplomatiques unissant la Couronne et ses féales terres.
Une diplomatie interne, donc.

Comment savait-elle ?

Assurément ne puis-je croire que mon « illustre » prédécesseur vous aurait accueillie avec autant de ferveur et de courtoisie, du fait de vos fonctions. Mais je suppose que vous avez eu connaissance des récents événements flamands qui, fort heureusement, peuvent être relégués au passé.

Osera-t-elle énoncer le mot, la tare ? Elle laissait seulement l’idée de « l’indépendantiste » se propager sans rien en dire, de son côté, pour mieux poursuivre sur sa lancée, comme si de rien n’était, reliant des sujets sans qu'ils ne possèdent de lien apparants.
Elle lui offrait un bref aperçu du kaléidoscope qu'était l'esprit deswaardien.

Il vous faudra d'ailleurs m’éclairer sur l’avenir de la salle dédiée à tous les Chanceliers et Chambellans de France qui devait être créée par la suite, d’après les discussions et autres propositions du Séminaire Diplomatique. Car je ne saurais qu'admettre que l'idée me fut plaisante et qu'il serait appréciable de voir les échanges diplomatiques se faire plus rapidement.

Voila, c’était de là qu’elle savait tout, qu’elle avait pu rencontrer l’Attachée Diplomatique, connaitre plus convenablement son rôle.

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Laissant l'écuyer ambassadeur s'en retourner, elle resta un moment immobile en silence. Son hôte s'exprima, ses yeux restant toujours malgré tout, rivé sur le mantel anthracite qui disparaissait petit à petit.
Elle reporta néanmoins son attention sur l'aigle noir quand celui-ci s'adressa de nouveau à elle. Ses yeux de brume la détaillant avec pudeur, penchant légèrement la tête au fil de ses mots. Un très léger sourire en coin se dessinant sur ses lèvres. On la surnommait la Sorcière, le plus souvent à cause de son accoutrement, et parfois à cause de ce petit quelque chose qu'elle avait et que d'autres n'ont pas forcément. Cette capacité à savoir à qui on a affaire et s'adapter en conséquence.

Quand la flamande fini par laisser le silence reprendre ses droits, la licorneuse la jaugea encore quelques secondes. Face à face de deux êtres des plus singuliers. Puis s'approchant de sa besace de cuir noir, elle en sortit un petit papier plié en quatre. Le déposant sur le rebord du bureau, de son index, elle le fit glisser lentement jusqu'à ce qu'il soit à porté de celle à qui il était destiné.

Spoiler:

Puis, d'une voix toujours aussi calme et posée, ajouta presque dans un murmure.

Navrée pour l'aspect quelque peu abimé de ce parchemin. Je visite les dix-huit ambassades du Royaume de France hors Domaine Royal, et les routes ne sont pas des plus confortables. Vous me pardonnerez sans aucun doute l'aspect, à moins que vous ne préfériez un vélin avec estampes dorées à l'or fin et encre parfumé aux milles senteurs.

Retirant son doigt du pliage, elle se redressa et resta face à la Chancelière, la laissant découvrir de quoi il s'agit. Ses yeux ne la quittant pas, attentive à la moindre de ses réactions.

Roide, froide, la Misanthrope trônée là, à patienter convenablement, à jauger complaisamment le manège de la noire collègue.
Impassible, impavide, la Noldor s’attardait seulement à engoncer doucereusement sa hyaline dextre à même le réconfort chaleureux qu’offrait sa pelisse de vair obombré, mouvant ainsi ses fins doigts, dignes des serres des plus grands rapaces, sertis de pierreries voraces, en le refuge de la précieuse fourrure.

Silencieuse, elle prit connaissance du pli sans même ne rien dire, sans même broncher, pour finir par afficher un bref et tout à fait relatif sourire en coin, un de ceux qui lui était familier, qui ne présageait pas toujours de bonnes choses mais qui, pour l’heure s’avérait peu dangereux.

Quelle bonne chose que voici.

La présente déclamation eut pu être conductrice d’un sentiment véritable, d’une joie, d’une liesse appréciable, mais pas chez Sa Sombritude qui n’a guère pour habitude de s’enliser sciemment en les affres délictueux des passions, et qui préférait à cela adopter une voix, une tonalité lasse, neutre, sans la moindre trace.

Adoncques me faudra-t-il m’y rendre.
Mais je vous écoute, car je vous suppose venue avec un but bien plus précis que ce que j’ai pu daigner déclamer.
Je vous écoute.

La balle est lancée.

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Et la balle est prise au vole.
La Sorcière prit place, croisant les jambes, posant ses coudes sur les reposoirs et entremêlant ses doigts sur son ventre rond. Ses yeux de brume ne quittant pas son hôte.
Un silence s'installant doucement. Le froid du nord portait bien sa réputation. Elle n'y était pas vraiment habituée. Le Maine étant une province plus joviale, voire un peu trop enfantine parfois.
Mais ce coté sobre et noir n'était pas pour lui déplaire. Bien au contraire...
Elle fini par briser le silence, toujours sur un même ton.

Comme je vous l'ai expliqué, je fais le tour de toutes les ambassades de France hors Domaine Royal. Pour expliquer ma charge, et pour délivrer cette invitation que je souhaitais donner en main propre.
Les Flandres ont été secoué dernièrement. Je dois bien avouer que pour l'instant, je suis assez ignorante des relations que vous avez, ou voulez avoir avec la Couronne. Je suis là pour vous y aider au besoin. Idem si vous avez des soucis avec des traités signés ou en cours de signature avec des Royaumes étrangers. Je ferais le lien avec les Grandes Ambassades.

Visage de marbre, impassible

Je ne suis pas là pour dicter, imposer, ou retirer une quelconque indépendance de votre diplomatie. Je suis là pour faire l'intermédiaire et tenter de répondre à des interrogations légitime et possiblement, renouer un dialogue rompu si c'est le cas.

Le Salon du Sage, permettra tout cela à moyen et long terme.
En attendant, je suis et reste à votre disposition pour la moindre chose.

Les prunelles d’obsidiennes, figées à même le liquide liquoreux du godet savamment rempli, vinrent à s’en retourner à la contemplation de l’interlocutrice à la fin de son énoncé doctement déclamé sur un ton tout aussi morne, tout aussi avisé que celui de la Noldor.
Se raidissant un peu plus, si la chose était possible, elle finit par laisser retomber sa dextre, mais pas avant de l’avoir fait desserrer l’encolure de son lourd vêtement ne montrant et n’offrant que très peu l’occasion de révéler la moindre portion de peau marmoréenne.
Un raclement de gorge, gracieux, élogieux, vint à couronner le tout, à l’embaumer quelque peu en un conformisme désastreux.

C’est un bien dur travail que de voyager au travers de la France pour veiller personnellement à remettre cette missive en de bonnes circonstances. Mais n’ayez nulle crainte, la Flandre n’aspire plus désormais qu’à recouvrer la paix et l’estime de Son très aristotélicien Souverain, du moins est-ce là la volonté de Sa Grandeur le Comte et ce vers quoi nous tendons malgré les efforts acharnés de quelques…dissidents.

Elle s’empare finalement de sa coupe, s’y abreuve d’une infime gorgée, presque imperceptible qui, sans la rassasier, sans la satisfaire, avait pour unique but que d’inviter la Comtesse à en faire de même, par esprit d’hospitalité.
Oui, oui, forcer votre convive à boire pour être sur qu’il ne manque de rien et qu’il ne pourra pas s’en plaindre, c’est une technique réputée parmi les bons diplomates, j’vous le dis !

Du reste, croyez bien que je ne saurais vous laisser jouer un quelconque rôle dictatorial, une quelconque fonction hégémonique en les fondements de la diplomatie Flamande et de son fief. *bref sourire* Cependant, et parce que nous serons amenées à œuvrer toutes deux, main dans la main, afin que toujours la Flandre se conforme aux desseins de la Couronne, et qu’à jamais la Couronne entende son féal dévoué…
J’y consens « avec plaisir ».

A noter simplement que le plaisir, ici, n’est qu’une appréciable formule complaisamment usitée pour donner le change, et que nullement la Deswaard n’est être à prendre plaisir, à ressentir le moindre sentiment par trop ordonné.
Bref.
Elle toise l'Attachée Royale.

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Son propre verre finement ouvragé, trônant sur le lourd bureau, à sa porté. Ce verre, elle n'y touche pas, n'y prête même d'ailleurs pas la moindre attention. Oh, elle sait qu'il est là, mais boire du vin est hors de question dans son état proche de la mise bas. Alors elle reste immobile, mains croisées sur ce ventre où la vie parfois s'agite. Ne quittant pas un seul instant son hôte du regard, gardant port altier, visiblement calme et sereine malgré les silences et ces non-dits hurlant des choses qui ne l'étonne qu'à moitié.

Il n'y a rien de dur lorsqu'on le fait avec envie et passion, respect et déférence envers ceux dont on attend beaucoup.
Et puis j'aime à rencontrer personnellement ceux et celles qui arpenteront les couloirs du Louvre pour œuvrer ensemble au Salon.

Penchant légèrement la tête de coté

Ai-je l'air inquiète concernant la position politique de votre Comte ?

Bref silence rapidement rompu

Pour le reste...
Croyez bien que si j'avais à jouer un jeu, je doute que vous puissiez grand chose à cela.
Si la Couronne voulait des moutons, ce n'est pas moi qu'elle aurait envoyé.
Si je souhaitais vous soumettre, je m'y serais prise autrement.
Je ne vois pas grand intérêt à palabrer et à perdre mon temps avec des béni oui-oui. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'aime la confrontation systématique et juste pour dire. Cependant, c'est dans le respect de soi et de ses convictions, qu'alors on peut obtenir le respect des autres. Et on ne se respecte pas lorsqu'on se plie trop aisément.
Non... ?

La brume ancrée aux onyx, visage de marbre, ton ferme et tranchant tout en restant calme et serein. Elle sait ce qu'elle vaut la Comtesse, et elle sait que ce n'est pas sans raison qu'on l'a choisit pour cette tâche ardue qui est de redonner confiance en la Couronne.

A l’écoute des propos savamment énoncés de la comparse de cette journée, la Deswaard se permit simplement de balayer brièvement les remarques enjouées d’un signe de la dextre.
Tout au plus hocha-t-elle quelque peu de la tête, comme pour signifier que le message était passé.
Seulement, elle hésita un instant, entre la vertu du silence et de ses non-dits aux malheurs des révélations aguerris.

Finalement, tout en se redressant pour mieux aller ouvrir un coffret trônant à même le bureau, un coffret joliment serti, doctement ouvragé et comportant quelques trésors inavoués, l’Austère prit la peine de déclamer, toute entière à son affaire.

S’il vous plait que de rester quelques temps en ces lieux afin que de vous reposer des affres et des aléas du trajet, je puis vous offrir le réconfort d’une chambrée en le cœur même de la Tour.

Elle sortit dudit coffre une clé dont l’anneau s’achevait par un lion de Flandre en guise de sautoir, clé qu’elle tendit à la Comtesse, sans oublier cependant de terminer le geste par un mouvement de recul, comme pour lui faire comprendre que la proposition n’était guère finie, et qu’il faudrait qu’elle fasse un choix parmi les offres d’une alternative intéressante.

Mais si c’est la paix que vous recherchez durant votre séjour, Excellence, … Je ne saurais que vous accueillir en mon Castel de Reezinghe, vous seriez mon invitée le temps que les préparatifs du voyage soient établis et nous pourrions ainsi nous rendre ensemble en Paris.

Une première.
Autant le souligner.
Une première car en effet, la Deswaard est plutôt être mystérieux qui se complait à s’isoler en les méandres mêmes de ses quartiers d’hiver ou d’été, et que rares sont ceux à être conviés à l’accompagner.

Nombre de messages : 9 Localisation : Maine Date d'inscription : 16/10/2011

Immobile, seuls ses yeux suivent le bal funeste de son hôte du jour et peut-être plus. La tempête utérine se calmant, le boxeur semblant se rendormir de nouveau. Et pourtant rien ne parait, rien ne se montre. Fixant la dame en noir, la brume noyée dans la noirceur de son regard, elle la suit et la devine.

Si vous me demandez, alors c'est sur la paix que se portera mon choix.
Cependant...

Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait des "oui mais" dans la vie ?
Peut-être pour lui donner plus de saveur, parce que sans ça, elle serait un long fleuve tranquille et bien ennuyeuse.

Ne sachant pas quand ce Salon sera vraiment ouvert. Devant également arpenter encore plusieurs ambassades pour les inviter tout comme vous. Et accessoirement, devant accoucher d'ici peu, chose que je ne voudrais vous imposer...

Silence.
Visage impassible, statue de marbre fixant l'aigle noir.
Prestance assassine de ceux et celles qui savent qu'ils ne sont pas n'importe qui. Prétention peut-être ? Possible.
Assurance surtout.

Je serais ravie d'accepter cette paix pour une nuit ou deux, le temps de me poser, me reposer, et de repartir user les routes crottées de notre cher Royaume.

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