D'une arrivée normande...

Nombre de messages : 5 Localisation : Normandie Date d'inscription : 04/11/2011

Il priait... Enfin pas vraiment, mais presque...
Peut-être qu'à force il commencerait réellement à croire en l'existence de cet "Aristote" dont on parlait tant.
En tout cas ce jour il en avait fichtrement besoin.

"Faites qu'on ne me renvoie pas en Normandie de suite... Siouplé... Pas de nouvelle traversée en terres artésiennes... Siouplé siouplé..."

Un semaine à cheval... Mon oeil oui.
Plutôt le double à essayer d'éviter les villes, les armées et tout le bordel artésien.
Et il s'en était fallu de peu lorsqu'il était arrivé au noeud 84.
Mais il avait survécu à tant de guerres et de conflits, que n'était pas né celui qui pouvait le faire plier lors d'un simple voyage diplomatique.

Toujours est-il qu'il était harassé, crotté, et qu'il avait mal partout, même à des endroits dont il n'avait jusqu'alors pas connaissance.
Et en prime il se traînait encore et toujours Jean...

Fait faim...
Et fait froid !! Pourquoi j'suis v'nu ?

On respire...

En tant que fidèle - il agrémenta ce mot d'un sourire moqueur - serviteur, tu te dois de me suivre partout.
Je sais bien que tu ne sers à rien, mais bon, à force j'ai l'habitude de t'avoir à mes côtés.

Grmblmbl...

Et au lieu de ronchonner, va nous trouver une auberge, ou quelque chose qui s'en approche.
Et de mon rang cette fois-ci ! Marre des bouges dans lesquels tu me loues des chambres...

Il venait de poser pied à terre, et laissa son destrier aux bons soins d'un palefrenier.
Son regard suivi la ligne de la Tour qui se dressait devant lui.
Il épousseta rapidement ses atours, puis grimpa les quelques marches qui menaient à la salle principale.

Elan un valet qui passait par là...
Je suis Meleagre d'Aeden, Vice-Chambellan de Normandie...
Peux-tu annoncer à qui de droit ma venue en ces murs ?
Lorsque le flamand lui demanda sa lettre d'accréditation, l'Orival eut un sourire.
Je préfère la remettre en mains propres à celle pour qui tu travailles...

Elle toisait quelques étincelles clairsemées d’un âtre mourant et désœuvré…Enfin, pas vraiment, mais presque…
Ainsi, engoncée en une riche vêture obombrée, lassée, passablement irritée, la Deswaard, être controversé, siégeait en son bureau aux passementeries agréables à regarder, aux galons chamarrés, au savoir-faire flamand en matière de tapisserie et de peinture sur bois qui s'étalait en la pièce dorée.

Un page, un valet, s’en va interrompre le défilé des pensées de la Noldor. Un invité, encore !

Elle se redresse, fulminante, ruminante, et voici que la Terreur traverse, sans contrainte, sans astreinte, les quelques dédales de la Chancellerie pour se rendre jusqu’à l’entrée. Le temps de se refaire un faciès flegmatique à souhait, et enfin elle aborde l’individu crotté.

Excellence, le Bonjour à vous.

Il est prestement dévisagé, avec finesse, avec politesse.

Je suis la Chancelière de ces septentrionales contrées, Quiou Deswaard de Noldor.
L’on m’a énoncé que Son Excellence semblait réticente à l’idée que de dévoiler sa lettre de créance à la valetaille dépravée…Vous avez très nécessairement bien fait, les temps sont rudes et le service s’en ressent plus que d’accoutumée. Qui sait ce qu’elle aurait fait de ce vélin de qualité.
Mais faisons prestement fi des quelques usages et autres joyeusetés et, gageons qu’après avoir contemplé ledit papier, nous nous complairons tous deux à cheminer jusqu’en les locaux dédiés aux Ambassades Normandes.

Et de laisser un bref sourire en coin étioler son pâle visage empli de neutralité.

Nombre de messages : 5 Localisation : Normandie Date d'inscription : 04/11/2011

Il n'eut pas longtemps à patienter...
Son regard venait tout juste d'entamer sa course sur une vaste tapisserie, que le valet revint.
Lorsque le jeune homme se retourna il put voir qu'une femme suivait le page, qui s'effaça prestement devant la maîtresse des lieux.

Petite courbette de circonstance...

Enchanté Excellence...
Un fin sourire se dessina sur son visage.
Réticent est le mot effectivement... Non point à l'idée de laisser ce parchemin aux mains de vos tributaires qui, je l'espère, vous sont fidèles, qu'à le laisser entre d'autres mains que les vôtres tout simplement...

Une règle à laquelle il ne dérogeait jamais, et heureusement d'ailleurs.
Nouveau sourire protocolaire pour clore sa tirade, puis il sortit le dit vélin de sa besace et le tandis à la Chancelière.

Citation :: A sa Seigneurie, et à tous ceux qui liront cette lettre, salut et paix!

Nous, Adeline de Courcy, en notre qualité de Chambellan de Normandie,
Au nom de sa grâce Pitt.Bull de Brecey, Duc de Normandie,

Déclarons et attestons ici que Messire Meleagre d’Aeden, prend la charge de Vice Chambellan de Normandie.

Nous lui confions ainsi publiquement la charge de nous seconder quand au fonctionnement de l’ambassade Normande et de représenter la Normandie et ses intérêts en toute occasion auprès de toute ambassade.

Portons ce fait à la connaissance de tous afin que lui soient conférées tout le respect, la dignité et la majesté liées à sa charge, et que nul ne s'avise de le contester ou de lui porter injure ou atteinte dans l'exercice de ses fonctions.

Ayant relu et approuvé ceci, le revêtons de notre sceau en ce onzième jour d’Octobre de l'an de grâce 1459, fait à Avranches.

» Arrivée poitevine
» arrivée de Léanor
» Arrivée de la Savoie
» Une arrivée...mouvementée
» Arrivée de l'ambassadrice de Bretagne