La Magnifique représentation du beau Duché de Savoie

Les Flandres, c'était un peu comme une visite de courtoisie chez de proches parents, et pas des moindres.
Il avait fait un long trajet par mers, par monts et par vaux, depuis la Méditerranée, l'Atlantique, l'Angleterre pour enfin retomber sur ses pattes en cette terre flamande.

- Holà ! Faites annoncer à leurs Excellences de Flandres que la délégation savoyarde vient d'arriver. Et que ça saute !

Nombre de messages : 349 Localisation : Flandres Date d'inscription : 14/07/2009

Elle était fichtrement occupée, la Flamuche. Pourtant, un valet était venue lui tirer la manche pour lui annoncer de la visite... de Savoie. Savoie ? Savoie !

Elle se leva d'un bond, fila comme une flèche vers la porte d'entrée... A temps ! Une délégation était arrivée. Révérences, sourires éclatants et salutations de rigueur.

Bonjour à Vous et bienvenue en la Tour Sainte-Catherine, Votre Excellence ! Je suis Krystel Martin-d'Acoma, Dame de Paradis et Ambassadrice de Flandres auprès de la Savoie. Avez-vous fait bon voyage jusqu'ici ?

Je gage qu'un valet aura prévenu la Chancelière, qui ne saurait tarder pour vous accueillir.

Et de descendre de sa monture...
- Ma Dame.
Et de faire le baisemain...
- Je suis heureux de Vous rencontrer et je vous remercie pour ce si chaleureux accueil. Le voyage fut crevant, mais quel périple !
Convenances, convenances ? Pas forcément !
- Natale Adriano di Foscari Widmann d'Ibelin...
Déjà que le nom de famille est long, on y va pour toute la titulature vous croyez ? Alors on y va !
- ... Marquis di Isola San Marco, Comte de Rabat, Vicomte de Caraman et de Lautrèc, Seigneur de Sainte-Maxime. Puis-je me permettre de souligner que si Vous êtes Dame de Paradis, alors vous êtes un très bel ange.
Charmeur vous croyez ? Ou plutôt Chat rameur ? Non ?
- Voici ma lettre de créance ainsi qu'un petit flacon de génépy pour Vous chère confrère.

Braie a écrit:

Citation :: Qu'il soit lu et su,

Nous, Braie de Féternes , en qualité de Chancelier, annonçons la nomination de son Excellence Natale au poste d'ambassadeur pour les provinces de l'Artois, des Flandres et du Périgord. Qu'il soit su et reconnu de tous qu'il est le représentant officiel du légitime gouvernement de Savoie auprès des provinces sus nommées.

Fait le 12 du mois de mai de l'an de grâce 1460.

Chancelière de Savoie

Une perle d’un noir de jais s’en va s’écraser à même la texture parcheminée d’un vélin marmoréen, venant estourbir et complaisamment pourrir le papier par simple besoin de le maquiller.
Et dans un preste mouvement de la main, ce sont d’autres traits d’une même intensité qui colorent peu à peu ce pli en quelques inscriptions et autres divagations aux abords incertains.

Mais que fait la Chancelière ?
Elle se trouve en son bureau, assurant les arrières de terres par trop en danger pour qu’elle ne puisse rien y faire, protégeant par les maux, corrigeant les défauts pour mieux éviter le courroux d’une toute puissance voisine qu’il est toujours préférable de garder en bon terme, en bonne amitié.
En clair, elle écrit.
Elle est concentrée.
A ne surtout pas déranger.

Paix qu’on ne lui accorda bien évidemment pas, voila ce qu’elle comprenait aisément à voir ainsi s’incliner obséquieusement une valetaille médusée, l’invitant à se rendre promptement jusqu’en l’entrée même de la Tour et de ses divers détours.

Adoncques pouvait-on voir arriver une Terreur dans toute sa splendeur, à la vêture de nuit, aux hyalines mains tachées, maculées du labeur éprouvant d’une gageure inouïe.
Et pourtant, malgré ces quelques tracas qui pouvait provoquer l’émoi, elle restait flegme, elle restait roide, elle restait Deswaard.

Ainsi, c’est d’abord un bref hochement de tête qui accueille la Paradisiaque à l’efficacité tout à fait démoniaque, puis, enfin à portée, c’est une révérence rondement menée, quoiqu’un peu froide du fait du personnage, qui est effectuée.

Le Bonjour vous va, Excellence.

Le menton se rehausse légèrement, alors que la dextre s’en va présenter l’un des couloirs sans espoir de Sainte Catherine, comme pour inviter l’équipée à s’y lancer vaillamment, à s’y engouffrer lentement.

Je suis assurée que Son Excellence la Dame de Paradis vous aura accueilli avec milles compliments d’affection. Passant d’un sujet à un autre, comme il est de coutume à même le kaléidoscope des pensées de la Misanthrope. Comme votre fille me fut plaisante à rencontrer et comme elle s’investit non sans acharnement pour nos contrées. Bref sourire en coin qui s’en va étioler le glacial visage de la Deswaard. Mais allons déguster quelques réconforts à même les bureaux qui vous sont destinés, voulez-vous ?

Il accuse la révérence de la Chancelière, parbleu, serait-il perdu loin dans le nord au pays des Amazones ? Il en profite donc pour prendre sa main dans les deux siennes et y apposer ses lèvres dans un chaste baiser diplomatique. C'est une tradition de l'Occitan que d'apporter ainsi un peu de chaleur bienvenue lors des entretiens.
- Votre Excellence... Léger haussement de sourcils, confiant et souriant ... Je confirme avoir été chaleureusement accueillis par ma confrère de Paradis, et je vous donne raison également sur le fait que les chiens ne font pas des chats.
Les enfants ne pouvaient donc qu'être que prometteurs. Bien entendu.
La voix du noble Vénitien est sûre et pondérée, comme si elle caressait les cimes alpines, la puissance rassure.
Après tout il est là en visite, autant en profiter pour faire connaissance.
- Allons-y pour les ripailles. Hum... Pardonnez-moi Votre Excellence, mais vous-êtes ?